Article de Alexandre Janot, Sales Manager.
Selon les projections réalisées par l’INSEE, près d’un tiers de la population française aura plus de 60 ans à horizon 2060. Du fait du vieillissement de la population, le ratio rapportant le nombre d'actifs au nombre d'inactifs de plus de 60 ans devrait diminuer pour passer de 1,9 en 2015 à 1,4 en 2070.
En prenant un peu de perspective, il apparaît évident que la différence entre le revenu actuel et le revenu perçu à la retraite (généralement mesurée par le taux de remplacement) va devenir de plus en plus importante. Ainsi, selon une étude de 2014 du comité d’orientation des retraites (COR), le taux de remplacement pourrait se situer entre 36 et 46% à horizon 2060 contre 52% actuellement.
Par conséquent et quelles que soient les évolutions du système de retraite, les actifs auront un intérêt grandissant à préparer individuellement le passage à l’inactivité afin de conserver un niveau de vie souhaité.
Les prémices de ces évolutions ont vu le jour récemment avec l’adoption le 11 avril 2019 par le parlement de la loi PACTE. Cette loi, dont les décrets d’application sont attendus avec impatience par les acteurs du marché, va apporter son lot de changements pour l’épargne salariale et l’épargne retraite avec notamment :
Ces évolutions réglementaires vont donner la possibilité aux épargnants de bénéficier pleinement des avantages des produits complémentaires pour la retraite, individuels ou collectifs.
Piloter l’épargne en vue de la retraite doit donc devenir une préoccupation majeure pour tout un chacun dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat.
Cependant, les épargnants se retrouvent souvent perplexes au moment de placer leurs participations et intéressements. En outre, ils sont intimidés par le jargon financier et ont du mal à différencier les options d’investissements possibles. Ils délaissent donc les produits complémentaires individuels au détriment de potentiels revenus.
Ainsi et afin que les évolutions apportées par la Loi Pacte bénéficient aux épargnants, il appartient aux acteurs du marché de mettre à disposition de leurs clients des outils simples et pédagogiques (par exemple grâce à l’utilisation de la gamification) qui permettront de faciliter la compréhension et l’optimisation de l’épargne. Et il appartient aux Fintech de développer et de mettre à disposition des banques et assurances ces plateformes pour répondre à ce nouveau besoin.