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Repenser le Conseil Financier : Passer d’un Soutien Réactif à des Solutions Proactives

Rédigé par Julia Stiz | 6 juin 2025 14:08:43
 
1. Le Changement de Paradigme que les Institutions Financières Doivent Adopter

Pendant des décennies, le conseil financier a fonctionné de manière réactive, les institutions n’intervenant qu’une fois les besoins exprimés ou les changements survenus (Ferreira, 2025). Si cette approche avait du sens dans un modèle traditionnel centré sur le produit, elle n’est plus adaptée à une époque marquée par l’accélération numérique, l’exploitation des données comportementales et l’élévation des attentes des clients (De Bejarry, 2025 ; Wavetec, 2024).

L’engouement pour la proactivité n’est pas nouveau. Il découle de l’évolution constante des préférences des clients, dont les exigences deviennent de plus en plus spécifiques (Pandalai & Kirby, 2022). Dès 2017, un rapport de McKinsey révélait que 35 % des clients bancaires européens préféraient recevoir des conseils financiers à distance, marquant les prémices de cette transition (Finextra, 2017). Depuis, les attentes en matière de conseils personnalisés et opportuns n’ont fait que croître. Aujourd’hui, les clients attendent plus qu’une simple réactivité (De Bejarry, 2025). Ils exigent des institutions qu’elles comprennent leurs besoins, anticipent les changements, et leur proposent des conseils pertinents, au bon moment, sans qu’ils aient à les solliciter.

Conscients de cette évolution, les fintechs, néobanques et conseillers digitaux ont saisi l’opportunité de redéfinir les standards en matière d’engagement et de réactivité (Pandalai & Kirby, 2022). Grâce à des expériences utilisateurs intuitives, des recommandations hyper-personnalisées et des outils financiers prédictifs, ces acteurs ont profondément transformé les attentes des clients, mettant en lumière les limites des institutions traditionnelles, souvent moins agiles. Au-delà de l’évolution des attentes, les néobanques ont également redéfini la manière dont les clients souhaitent être accompagnés dans leur parcours d’investissement. Ce changement a alimenté un intérêt croissant pour la gestion de portefeuille indépendante, illustrant l’essor d’une véritable autonomie financière.

Ainsi, face à ces nouveaux acteurs qui redéfinissent l’expérience financière, les banques et gestionnaires de patrimoine traditionnels doivent impérativement évoluer pour rester compétitifs (Pandalai & Kirby, 2022). Le conseil proactif n’est plus une ambition, c’est devenu une nécessité stratégique pour les institutions financières qui souhaitent conserver leur pertinence dans un monde régi par l’immédiateté et la personnalisation (Pandalai & Kirby, 2022 ; Ferreira, 2025).

 

2. Les Limites Croissantes du Conseil Réactif

Les limites du conseil réactif deviennent de plus en plus évidentes — tant pour les clients que pour les institutions elles-mêmes.Historiquement, les institutions financières n’intervenaient que lorsque les clients prenaient l’initiative de les contacter, partant du principe qu’un besoin devait être exprimé pour être pris en compte (Ferreira, 2025). Or, cette approche n’est plus suffisante, car les clients attendent désormais que les institutions anticipent les risques, identifient les opportunités et agissent de manière proactive, sans attendre d’être sollicitées (Wavetec, 2024).

La technologie a largement contribué à faire évoluer ces attentes. Dans tous les secteurs, les écosystèmes numériques anticipent désormais les besoins des utilisateurs, en proposant des interactions fluides et hyper-personnalisées avant même que la demande ne soit formulée (Wierzbinski, 2024). Des entreprises comme Apple, Amazon ou Spotify ont redéfini les standards de l’expérience client (Pandalai & Kirby, 2022). Spotify, par exemple, crée des playlists qui s’adaptent en permanence aux habitudes d’écoute de l’utilisateur, sans qu’aucune demande explicite ne soit nécessaire. Ce niveau de personnalisation est devenu une référence dans tous les secteurs — y compris les services financiers. Les clients attendent donc désormais un accompagnement financier intelligent, capable d’évoluer avec leurs besoins, qu’il s’agisse de budgétisation, d’investissement ou de planification à long terme (SevenBridge Financial, 2023).

Par ailleurs, les institutions traditionnelles restent freinées par la fragmentation des données, des systèmes obsolètes et une segmentation client figée, ce qui limite leur capacité à offrir un accompagnement personnalisé en temps réel et à grande échelle (Pandalai & Kirby, 2022). De nombreux modèles de conseil reposent encore sur des processus manuels, rendant difficile la fourniture de recommandations financières pertinentes, rapides et adaptées aux attentes actuelles.

En parallèle, l’essor de la banque digitale et des outils financiers dopés à l’IA a réduit la demande de services en agence, poussant les banques à fermer leurs agences face à l’évolution des comportements clients (Kreger, 2025). Au-delà des enjeux de réduction des coûts, cela traduit une transformation plus profonde du secteur : les expériences numériques ne sont plus un avantage, elles sont devenues une nécessité. Les institutions doivent donc renforcer leur capacité d’engagement virtuel (Kreger, 2025).
Au-delà des défis opérationnels, cette posture réactive nuit également à la confiance (Kleven, 2025). Lorsqu’une institution n’agit pas de manière proactive, elle passe à côté d’opportunités, commet des erreurs évitables, et donne au client le sentiment d’être négligé. Pendant ce temps, des plateformes alternatives fournissent des recommandations pertinentes en temps réel, renforçant l’idée que les acteurs traditionnels sont dépassés.

Pour toutes ces raisons, la réactivité n’est plus une posture neutre : elle est devenue un désavantage concurrentiel (Pandalai & Kirby, 2022). Ainsi, pour rester pertinentes, les institutions financières ne doivent pas simplement répondre plus vite — elles doivent repenser en profondeur le comment, le quand et le pourquoi du conseil. Il s’agit de passer d’interactions réactives à un accompagnement proactif et prédictif, qui rejoint les clients là où ils se trouvent.


3. La Véritable Signification de la Proactivité — et la Valeur Ajoutée qu'elle Apporte

Le conseil financier proactif ne se limite pas à répondre aux sollicitations des clients. Il anticipe leurs besoins en proposant des recommandations pertinentes, personnalisées et délivrées au moment opportun, afin de les aider à agir en toute confiance. Cette approche repose sur une compréhension approfondie de leurs comportements, préférences et objectifs financiers. L’importance d’une posture proactive est capitale, car elle génère une valeur significative pour l’ensemble des parties prenantes du processus de conseil — tant pour les clients que pour les institutions financières.

Figure 1 : Un Véritable Modèle Proactif Crée de la Valeur sur Plusieurs Plans

La proactivité constitue, sans surprise, un levier clé de création de valeur dans l’expérience client, de plusieurs manières :

  • L’apport principal réside dans la capacité à délivrer des recommandations pertinentes, intuitives et personnalisées, exactement au bon moment.
  • La proactivité permet aux clients de repérer de nouvelles opportunités et de tirer parti des meilleures options disponibles (SevenBridge Financial, 2023). En leur prémâchant le travail, les banques facilitent non seulement la compréhension des recommandations, mais contribuent aussi à renforcer leur autonomie financière. Cela permet aux clients de mieux comprendre l’impact de leurs décisions et d’en percevoir toute la valeur.
  • Pour maximiser l’impact du conseil financier, celui-ci doit s’intégrer naturellement dans le parcours d’investissement du client, en facilitant la prise de décision au lieu de l’alourdir (Vincent et al., 2015; Kleven, 2025). Par exemple, intégrer des recommandations ciblées et bien conçues dans les applications et plateformes que les clients utilisent déjà rend l’expérience plus fluide, car ils interagissent avec ces conseils dans leur quotidien.
  • Les recommandations proactives renforcent également la confiance : elles permettent aux clients d’agir de façon autonome, sans dépendre systématiquement de leur conseiller. En réduisant l’incertitude, le besoin de consultations fréquentes diminue, rendant les échanges plus fluides et améliorant l’efficacité globale. 

Pour les institutions financières, l’approche proactive représente aussi un levier d’optimisation important.

  • En exploitant efficacement les données, les banques peuvent générer des insights ciblés et exploitables, transformant les données comportementales et financières en recommandations personnalisées, ce qui renforce à la fois la confiance et l’engagement client (Wierzbinski, 2024).
  • À mesure que l’engagement client s’intensifie, les recommandations proactives incitent davantage de clients à investir ou réinvestir leurs fonds, plutôt que de les laisser inactifs (Pandalai & Kirby, 2022 ; Wierzbinski, 2024).
  • L’automatisation renforce l’efficacité : elle permet d’identifier des opportunités à grande échelle tout en conservant une approche individualisée (De Bejarry, 2025). Les conseillers peuvent ainsi se concentrer sur des échanges à forte valeur ajoutée, renforçant leur rôle de partenaires de confiance.
  • Enfin, la proactivité permet de détecter des besoins encore non exprimés par les clients. En anticipant ces opportunités, les banques se positionnent en experts de leur domaine, offrant des conseils à forte valeur qui renforcent la relation de confiance.
Dans un monde de plus en plus axé sur le digital, cette approche garantit un accompagnement financier non seulement réactif, mais parfaitement intégré dans la vie des clients. Elle améliore ainsi leur expérience globale et leur satisfaction. En plaçant l’engagement proactif au cœur de leur stratégie, les institutions financières peuvent renforcer la confiance, accroître la fidélité et bâtir des relations durables — tout en offrant une valeur concrète que les clients perçoivent et apprécient (Wierzbinski, 2024).

Et pourtant, malgré les bénéfices évidents d’une approche proactive, tant pour les clients que pour les institutions, son adoption reste limitée — laissant une question en suspens.

 
4. Pourquoi cette Approche n'a-t-elle pas Encore Eté Intégralement Adoptée dans le Secteur ?

Bien que le conseil proactif ait un potentiel considérable pour transformer le secteur, il reste largement sous-estimé et n’obtient pas la reconnaissance qu’il mérite. L’objectif est de trouver le juste équilibre entre la fourniture d’insights pertinents qui soutiennent réellement les décisions financières, et la capacité à surmonter les obstacles à leur mise en œuvre. Ces défis proviennent à la fois de limitations stratégiques et de pratiques institutionnelles profondément ancrées dans la relation client. Trois freins principaux peuvent être identifiés :

i.  Un accès limité aux données en temps réel
Sans une vision complète et actualisée du client, les institutions peinent à anticiper ses besoins et à proposer des recommandations personnalisées et opportunes. Les systèmes fragmentés et les données cloisonnées empêchent l’obtention d’insights significatifs, réduisant ainsi la capacité à agir de manière proactive.

ii. Une rigidité opérationnelle
Offrir un conseil proactif exige une grande agilité : segmentation dynamique, capacité à itérer rapidement, coordination fluide entre les canaux de communication (Vincent et al., 2015 ; Kleven, 2025). Pourtant, les systèmes hérités et les processus traditionnels limitent cette réactivité, maintenant les institutions dans des modèles d’engagement statiques et réactifs.

iii. Des craintes liées à l’intrusion et à la qualité
Certaines institutions redoutent que des démarches proactives ne submergent ou n’éloignent les clients. Pourtant, le problème ne réside pas dans la fréquence des communications, mais dans leur qualité. Ce sont les messages génériques, mal ciblés ou mal chronométrés qui engendrent le désengagement, non les conseils personnalisés et bien pensés (Vincent et al., 2015).

En définitive, le défi ne réside pas dans la reconnaissance de la valeur du conseil proactif, mais dans la transformation du cadre mental et opérationnel des institutions. Tant qu’elles ne reconsidèrent pas en profondeur leur vision du conseil et de l’engagement client, elles resteront en décalage avec les attentes croissantes et piégées dans des modèles réactifs (Ferreira, 2025).

5. Concrétiser la Proactivité : les Quatre Piliers selon Gambit

Passer avec succès à un modèle de conseil proactif ne repose pas uniquement sur de la volonté — cela exige une stratégie structurée (Pandalai & Kirby, 2022). Lors de son design sprint, Gambit a identifié quatre piliers essentiels permettant de faire le lien entre vision théorique et mise en œuvre concrète. Ces piliers permettent non seulement d’anticiper les besoins des clients, mais aussi de différencier les institutions dans un environnement de plus en plus concurrentiel.

Figure 2: Les Quatre Piliers du Conseil Proactif selon Gambit

  i. Anticipation — Détecter les Besoins Avant qu’ils n’émergent

L’anticipation est la pierre angulaire du conseil financier proactif, mais en maîtriser les mécanismes reste un véritable défi (Pandalai & Kirby, 2019). Pour être réellement anticipatif, les institutions doivent détecter les événements clés de la vie, les schémas comportementaux et les changements financiers — et les porter à l’attention des clients avant qu’ils n’aient un impact sur leur bien-être financier (Wierzbinski, 2024). Toutefois, une approche proactive nécessite une préparation rigoureuse. Sans validation adéquate, des recommandations prématurées ou inexactes peuvent nuire à la confiance, causant plus de tort que de bien.

  Facteurs clés de succès :

  • Base de données de haute qualité : mise à jour continue et exploitation des données pour rester aligné avec les profils, besoins et objectifs financiers en constante évolution des clients.
  • Renforcement de la relation client-banque : établir une confiance précoce pour aider les clients à comprendre les raisons des recommandations, augmentant ainsi les chances qu’ils y donnent suite.

Être véritablement dans l’anticipation implique d’aller au-delà du simple suivi client. Cela exige une approche dynamique — faire émerger des opportunités personnalisées et opportunes tout en respectant la vie privée, le parcours financier et le contexte individuel de chaque client (Pandalai & Kirby, 2019).

  ii. La Personnalisation à Grande Echelle — Fournir des Recommandations de Masse Ressenties Comme Individuelles

Les clients attendent de plus en plus des conseils personnalisés, cherchant des solutions qui semblent véritablement adaptées à leur situation spécifique. Comme le souligne SevenBridge Financial (2023), les stratégies financières ne peuvent pas suivre une approche universelle. Pourtant, traiter chaque personne individuellement à grande échelle reste difficilement réalisable. Le défi consiste donc à fournir des recommandations hautement pertinentes à des milliers de clients tout en donnant l’impression d’une attention individuelle.

  Facteurs clés de succès :

  • Déclencheurs intelligents : identifier automatiquement des situations clés, telles que des activités inhabituelles ou une inactivité prolongée sur un compte, et y réagir. Par exemple, un afflux important de revenus ou une longue période d’inactivité peut entraîner une recommandation personnalisée générée par le système.
  • Segmentation dynamique : cibler le bon segment en fonction du déclencheur identifié, avec la possibilité d’affiner manuellement selon les préférences des clients et les caractéristiques des contrats.
  • Contenu adaptatif : personnaliser le contenu des recommandations en intégrant des informations spécifiques telles que le nom du conseiller, le nom du client ou le profil de risque, que ce soit grâce à l’IA ou à une autre source.

Lorsque les clients reçoivent un conseil, ils peuvent s’y identifier pleinement, car il est soigneusement adapté à leur situation unique. En prenant en compte leurs préférences, leurs expériences passées et leurs besoins immédiats — même dans un contexte de diffusion à grande échelle — cette réactivité crée une expérience perçue comme profondément personnelle, et non comme un message générique ou automatisé.

  iii. Le Rôle du Conseiller — un Soutien Stratégique

Les conseillers jouent un rôle crucial en apportant un accompagnement personnalisé et à forte valeur ajoutée à leurs clients. Cependant, ils doivent souvent jongler entre de nombreuses tâches tout en gérant un grand nombre de clients simultanément (Kleven, 2025). Cette charge de travail importante peut entraîner des occasions manquées de créer des liens significatifs avec les clients, précisément lorsque cela compte le plus (Vincent et al., 2015).
Ainsi, l’idée est de faire évoluer le rôle du conseiller : il ne serait plus l’initiateur des recommandations, mais un appui pour le client une fois le conseil délivré. Ce changement ne diminue en rien le rôle du conseiller ; au contraire, il permet d’orienter son temps et son expertise vers les domaines où il peut apporter le plus de valeur (De Bejarry, 2025). Pour accompagner cette transition, les conseillers doivent être équipés d’outils et de systèmes qui les soutiennent tout en les tenant informés et autonomes.

  Facteurs clés de succès :

  • Tableaux de bord en temps réel : offrent une vue d’ensemble claire de l’activité des clients et des recommandations transmises.
  • Systèmes de recommandation transparents : expliquent la logique derrière chaque suggestion, afin de garder le conseiller impliqué.

Comme mentionné, l’objectif est d’augmenter les capacités du conseiller pour lui permettre de se concentrer sur des échanges à forte valeur ajoutée, notamment lors de moments de vie importants ou de décisions complexes. En réduisant les opportunités manquées, les conseillers peuvent s'assurer que chaque client se sent priorisé et accompagné, même à grande échelle.

  iv. Automatisation Intelligente — Améliorer l’Engagement par l’Apprentissage Évolutif

L’automatisation intelligente va au-delà de la simple exécution : elle améliore le processus de personnalisation lui-même. Il ne s’agit pas uniquement d’agir selon des règles prédéfinies, mais d’évoluer en continu pour rendre les conseils toujours plus pertinents (De Bejarry, 2025).

  Facteurs clés de succès :

  • Apprentissage par l’IA : détection de schémas à partir des actions et conversations clients pour affiner les recommandations
  • Boucles de rétroaction dynamiques : prise en compte des réactions (préférences, refus implicites) pour améliorer les propositions futures.
  • Rappels automatisés : relances pertinentes, adaptées au bon moment, pour ne manquer aucune opportunité sans solliciter à l’excès

L’automatisation doit paraître intuitive et humaine, et non mécanique. En intégrant cette automatisation intelligente, les institutions peuvent faire en sorte que chaque interaction ait du sens, tout en ajustant continuellement les conseils futurs. On crée ainsi un système qui s’adapte naturellement aux clients au fil du temps (Ferreira, 2025).

En mettant en œuvre les quatre capacités identifiées par Gambit, les institutions financières peuvent améliorer leur gestion du temps et élargir leurs opportunités de contact. Chaque interaction devient stratégique, alimentée par des données pertinentes, ce qui renforce l'efficacité. Cette approche proactive permet d’adapter les échanges avec précision, menant à des relations clients renforcées, une meilleure prise de décision financière, et une rentabilité accrue pour les banques.

Néanmoins, certains pourraient objecter que le conseil proactif n’est pas entièrement nouveau, ayant déjà été utilisé dans certains contextes comme la banque privée. C’est vrai. Toutefois, la méthodologie de Gambit vise à rendre cette approche évolutive et systématique pour le secteur de la banque de détail, générant ainsi une valeur ajoutée considérable.

 

6. Concevoir l'Avenir du Conseil

En conclusion, la proactivité n’est pas seulement une caractéristique ; elle représente l’avenir du conseil financier. En effet, alors que le modèle réactif s’estompe, une nouvelle norme émerge, fondée sur l’anticipation, la personnalisation et la confiance.

Être proactif signifie améliorer le conseil en intégrant les données, l’automatisation et la technologie afin de fournir des recommandations pertinentes, humaines et opportunes (Ferreira, 2025). L’objectif est de concevoir des expériences naturelles et intuitives, qui traduisent une compréhension approfondie des objectifs de chaque client, plutôt que de s’appuyer sur des interactions génériques et automatisées. En encourageant une approche proactive, les banques traditionnelles permettent à leurs clients de faire leurs premiers pas vers l’autonomie financière, en leur donnant la confiance nécessaire pour gérer leurs finances de manière indépendante. Cette transformation contribue non seulement à renforcer la responsabilisation des clients, mais elle consolide également l’avantage concurrentiel des banques face à la pression croissante exercée par les nouveaux acteurs, comme les néobanques.

Bien que les institutions puissent nécessiter des approches différentes de la proactivité selon leur segment de marché (par exemple, banque privée vs banque de détail), l’essentiel est de développer une stratégie opérationnelle, adaptable et affinée pour s’adresser au bon public. Adopter ce changement est indispensable — non seulement pour améliorer la qualité du service, mais aussi pour renforcer la confiance des clients, la pertinence de la marque et la croissance à long terme.

Si vous reconnaissez l’importance de ce sujet mais ne savez pas par où commencer, n’hésitez pas à nous contacter, car la proactivité occupe une place centrale dans la feuille de route Gambit 2025 !

 

 

Sources

De Bejarry, E. (2025). What is proactive wealth management ? WealthArc. Retrieved from: https://www.wealtharc.com/insights-articles/what-is-proactive-wealth-management

Ferreira, J. (2025). From reactive to Proactive Bank: 10 tips to Better serve your clients. Blog SYDLE. Retrieved from: https://www.sydle.com/blog/proactive-bank-64cbef1007bf1b42624435d0

Fietko, M. (2024). From reactive to Proactive Bank : 5 tips to Better serve your clients. Ailleron. Retrieved from: https://ailleron.com/insights/proactive-bank/

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Kleven, J. (2025). Simplifying Multitasking in Financial Advisory : Integrative Tools for Success - YCharts. YCharts. Retrieved from: https://get.ycharts.com/resources/blog/simplifying-multitasking-for-financial-advisors-with-ycharts-integrative-tools/

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Pandalai, R., & Kirby, M. (2022). Anticipatory Banking: Anticipating Customer Needs - Data & AI Trends | Publicis Sapient. Publicis Sapient. Retrieved from: https://www.publicissapient.com/insights/anticipatory-banking

SevenBridge Financial. (2023). Discover the Benefits of a Proactive Financial Strategy. Retrieved from: https://www.sevenbridgefinancial.com/resources/what-is-a-proactive-financial-strategy

Vincent G, Goldstein, J., & Cunniff, S. (2015). 10 Disruptive trends in wealth management. Retrieved from: https://www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/us/Documents/strategy/us-cons-disruptors-in-wealth-mgmt-final.pdf

Wierzbinski, M. (2024). What is a proactive approach in banking? LiveBank. Retrieved from: https://livebank24.com/digital-banking/what-is-a-proactive-approach-in-banking/