Comment des produits innovants rendent les services d’investissement plus accessibles et plus intuitifs pour les consommateurs et les néobanques
L’exigence de « transparence » des consommateurs est une tendance mondiale que l’on retrouve dans tous les secteurs. Selon le baromètre de confiance Edelman, la méfiance continue de croître dans un monde encore très affecté par la pandémie de COVID-19. Les consommateurs se renseignent de plus en plus sur les entreprises avec lesquelles ils traitent, ainsi que sur les produits et services spécifiques dans lesquels ils investissent. Ils s’intéressent aussi bien à la structure de propriété de l’entreprise qu’à la rémunération des cadres dirigeants, aux politiques d’entreprise qu’aux conditions de travail, et aux processus de production qu’aux questions ESG.
Les consommateurs exigent également une transparence totale au sujet des prix et des caractéristiques des produits, l’objectif final étant de trouver l’offre la plus avantageuse, la moins chère ou la plus éthique. Les clients ont aujourd’hui pour habitude de se demander ce qu’ils achètent précisément (ou pas) avec la somme qu’ils dépensent.
Ainsi, dans un monde où les consommateurs exigent plus de transparence sur les fonds et des services plus simples, comment les néobanques peuvent-elles proposer à leur clientèle des produits financiers fiables (et concurrentiels) ? Lisez la suite pour en savoir plus.
Objectif simplicité
Les consommateurs réclament de la simplicité
Cette demande de simplicité s’explique surtout par une surabondance de choix et d’informations : dans un monde de plus en plus complexe, les consommateurs sont souvent dépassés.
D’une part, la simplicité consiste à chercher des moyens de limiter les efforts et de gagner du temps. Les consommateurs privilégient les produits et services faciles à comprendre rapidement. Lorsqu’ils effectuent des achats, ils s’efforcent de prendre des décisions éclairées et transparentes – mais simples – qui ont une forte probabilité d’être les bonnes pour eux. Ils veulent aller droit à l’objectif sans se noyer dans les informations.
Pour la plupart des consommateurs, il n’y a rien de plus précieux que le temps. Lorsqu’ils font un achat ou souscrivent un service – auprès d’une nouvelle banque en ligne, par exemple – ils attendent des solutions « plug and play ». Ils veulent que le produit soit opérationnel en quelques minutes sans avoir à lire un long manuel. Lorsqu’ils choisissent des services d’investissement, les consommateurs veulent être sûrs que, en cas de question ou de problème, ils pourront contacter le service d’assistance facilement et comprendre la procédure d’aide sans trop de difficultés.
D’autre part, la simplicité va de pair avec l’essor de la sobriété volontaire. Les consommateurs considèrent qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une multitude de choix. Le resserrement du crédit a permis à ce segment de la population de s’épanouir et de développer un nouveau style de vie frugal, une tendance renforcée par le COVID-19. Nous constatons que les adeptes de la sobriété choisie préfèrent les produits simples. Nombre de ces consommateurs ont constaté que les produits plus simples et moins chers ne sont en fait pas si médiocres que cela et que, dans de nombreux cas, ils leur facilitent la vie.
Des services d’investissement simplifiés pour les consommateurs
Plus qu’un simple produit ou modèle, le conseil financier consiste à aider les clients à atteindre leurs objectifs. Les clients vous payent pour que vous gériez leurs fonds, mais ils rémunèrent aussi la transparence, la simplicité et la tranquillité d’esprit.
Les clients demandent systématiquement plus de simplicité et de transparence (nous y reviendrons dans une minute) à leurs prestataires de services d’investissement. Ils veulent qu’on leur explique clairement, et dans des termes qu’ils peuvent comprendre, les avantages et les inconvénients des différentes stratégies d’investissement. Alors, pourquoi ne pas proposer un dialogue en amont à ce sujet dans le cadre de vos services ? Les clients ont le droit de connaître les avantages et les inconvénients des approches qui leur sont présentées, ainsi que tous les frais et autres coûts potentiels, tels que le manque de liquidités et la fiscalité. Les prestataires de services financiers doivent être en mesure d’expliquer clairement les problèmes afin que les clients comprennent bien leur situation financière. Plus important encore, présenter la finance en termes simples aux clients leur permet de mieux comprendre ce dont il retourne et renforce leur confiance dans les instruments de placement qu’ils utilisent.
Aujourd’hui, les services d’investissement sont de plus en plus accessibles aux utilisateurs par le biais de comptes gérés par des robots. Ces services de placement automatisés et axés sur l’utilisateur ont gagné en popularité ces dernières années grâce à leur facilité d’utilisation, à la personnalisation et à l’utilisation des dernières technologies, dont l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, les interfaces utilisateur simples et intuitives, et les logiciels intermédiaires qui permettent de tout connecter.
La plupart des robots-conseillers composent des portefeuilles à partir de fonds communs de placement ou de trackers – plutôt que d’actions individuelles – afin de proposer des produits lisibles pour les consommateurs. Ils suivent généralement un fonds indiciel ou une autre approche d’investissement passive basée sur les recherches autour de la théorie moderne du portefeuille. Selon le robot-conseiller, les clients peuvent également être en mesure de sélectionner les placements en fonction de valeurs sociales et de préoccupations environnementales.
Les robots-conseillers sont également simples pour les néobanques
Les néobanques peuvent offrir à leurs clients des services d’investissement et de gestion de portefeuille en ajoutant des solutions logicielles innovantes à leurs outils financiers existants, sans avoir à remanier leurs systèmes internes. Comment ? En se tournant vers les logiciels intermédiaires des fintechs avec leurs robots-conseillers en marque blanche, tels que Wealth Kernel ou encore Investsuite (et, bien sûr,notre propre robot-conseiller). Les services de ce type offrent des expériences d’investissement fluides et peuvent facilement être ajoutés aux applications bancaires mobiles existantes ou être développés sous la forme de solutions autonomes.
Comme les robots-conseillers sont spécialement conçus pour être intégrés à la gamme de produits bancaires existante d’une néobanque, ils aident ces établissements à évoluer avec leur clientèle. Parallèlement à d’autres services complémentaires, ils peuvent être utilisés pour construire une plateforme de services bancaires à plusieurs niveaux qui répond à tous les besoins des clients d’une néobanque. De plus, les néobanques peuvent associer ces solutions prêtes à l’emploi à leurs données clients existantes pour mettre rapidement sur le marché une solution d’investissement entièrement nouvelle, innovante et hautement concurrentielle.
Un robot-conseiller en marque blanche peut être le choix idéal pour les néobanques qui souhaitent proposer un produit d’investissement automatisé. Ces outils sont prêts à être mis en œuvre et les fintechs qui les commercialisent gèrent généralement les aspects liés à la conformité et à la surveillance réglementaire. Le fait de disposer de l’expertise spécifique nécessaire dans des domaines clés – MiFID II, gestion d’actifs, opérations de dépôt et fiscalité locale – permet à ces fintechs de proposer des robots-conseillers « en tant que service » entièrement gérés et conformes. Il est donc potentiellement encore plus simple pour les néobanques d’ajouter un service d’investissement à leur gamme de produits, et ce, en limitant d’éventuels épineux problèmes de conformité.
Soif de transparence
La transparence guide les choix d’investissement
Pour les responsables financiers, le concept de transparence est généralement lié au bilan comptable. Toutes les dépenses figurent-elles au bilan ou existe-t-il des postes dits « hors bilan » ? Pour le consommateur, la transparence a un sens bien différent. Est « transparent » ce qui est « limpide », « facile à comprendre » et « non trompeur ». La transparence consiste à faire preuve d’ouverture et à rendre les choses claires en fournissant des informations dès le départ.
La transparence doit permettre aux consommateurs d’évaluer un investissement sous tous les angles qui les concernent. La philosophie d’une entreprise, l’usage qu’elle fait des fonds des clients et sa stabilité financière sont autant d’éléments déterminants pour choisir des actions dans lesquelles investir. Les critères ESG sont récemment devenus des facteurs très importants dans les choix d’investissement, ce qui montre que les consommateurs s’intéressent à l’impact environnemental de leurs investissements et pas uniquement à leur intérêt purement financier.
Les consommateurs s’orientent vers des produits d’investissement transparents
Sur le segment de la banque privée, les investisseurs développent une préférence pour les classes d’actifs plus simples, telles que les obligations d’État, les fonds indiciels et les fonds communs. En revanche, les instruments de placement complexes attirent de moins en moins la majorité des investisseurs grand public. La crise de 2008 a clairement montré que les consommateurs – et les gestionnaires de la relation client – étaient souvent perdus face à l’immense complexité de certaines offres. Dix ans plus tard, les consommateurs privilégient de plus en plus des produits clairs et transparents qui répondent à leurs questions et préoccupations avant qu’ils investissent leur argent.
Pour la plupart des clients, les solutions simples et bien structurées sont les meilleures. Les consommateurs ne souhaitent plus investir dans des produits qu’ils ne comprennent pas. Sur un segment aussi varié que celui des investissements, nous constatons déjà un développement des fonds indiciels, des fonds « plain vanilla » et des trackers. Les trackers – qui suivent un indice, une matière première ou une autre catégorie d’actifs – sont intéressants en raison de leur coût relativement faible et du fait qu’ils permettent d’investir aisément sur des marchés normalement inaccessibles. Aux États-Unis, en particulier, la pénétration des trackers est très forte sur les marchés institutionnels et privés. En Europe, l’engouement pour ces instruments croît également rapidement, ce qui ne fait pas le bonheur des banques ni des sociétés d’investissement, car les marges sont inférieures sur ces produits.
La transparence va par ailleurs au-delà des fonds. Dans l’ensemble, les consommateurs privilégient de plus en plus les investissements qui présentent clairement et en détail leur potentiel de performance, y compris les risques et les rendements, ainsi que les entreprises dans lesquelles le fonds investit. De multiples nouveaux fonds d’investissement – y compris de nombreux robots-conseillers – communiquent clairement sur la marque, le message, la mission et la politique environnementale de l’entreprise, afin que les clients disposent des informations nécessaires pour prendre leurs décisions d’investissement. Là encore, le contraste est saisissant avec les sociétés d’investissement et les banques traditionnelles. Il n’en reste pas moins que les consommateurs privilégient cette approche.
Les investissements automatisés sont aussi transparents pour les néobanques
Les néobanques qui envisagent d’ajouter un robot-conseiller à leur éventail de produits peuvent s’attendre à des frais peu élevés, un seuil de coûts bas et une grande facilité d’utilisation au niveau du back-end. Grâce à leur conception et à leurs routines de trading automatisées, les robots-conseillers facturent des frais moins élevés et ne nécessitent qu’une supervision humaine minimale une fois qu’ils ont été mis en place. L’automatisation permet aux néobanques de gérer beaucoup plus de portefeuilles qu’avec un conseiller financier humain classique. Cela signifie que, même si les frais par portefeuille sont comparativement moins élevés qu’avec un conseiller financier, il est possible de gérer davantage de portefeuilles, ce qui offre des opportunités de croissance évolutives (et intéressantes). Le segment des robots-conseillers a ainsi franchi la barre des 220 millions USD d’actifs sous gestion en 2018 et devrait atteindre 1,3 milliard USD en 2021.
Voici ce qu’il faut savoir si vous envisagez d’ajouter un robot-conseiller à votre gamme de services. Tout d’abord, les robots-conseillers en marque blanche doivent inclure un front-end entièrement personnalisable. Dans l’idéal, ce front-end pourra être basé sur vos bonnes pratiques en matière d’expérience utilisateur et adapté en fonction des valeurs de votre marque. Un robot-conseiller en marque blanche doit également pouvoir prendre la forme d’une application distincte ou être intégré à votre site web ou à votre application existante. Au niveau du back-end, le robot-conseiller doit être clair et facile à utiliser pour les gestionnaires de compte. Une interface accessible doit vous permettre de configurer et d’optimiser toutes vos politiques d’investissement ainsi que des portefeuilles modèles, paramètres et contraintes inclus.
Qui plus est, les robots-conseillers offrent généralement un contrôle total sur les paramètres qui influencent la constitution du portefeuille. Cela signifie que vous pouvez élaborer et établir le cadre de personnalisation pour le client final, paramétrer votre processus de détermination des risques, proposer des fonds internes ou tiers qui suivent un modèle prédéfini ou un portefeuille personnalisé prêt à être mis en place. Et, bien évidemment, vous pouvez également définir votre propre grille tarifaire.
Les robots-conseillers facilitent les investissements pour les consommateurs et les néobanques
La technologie peut aider les néobanques à convertir l’épargne passive des clients en placements rentables. Grâce aux relations clients établies, les néobanques sont souvent bien placées pour tirer parti de l’opportunité que représentent les robots-conseillers.
La première génération d’enfants du numérique bouleverse déjà le secteur de la gestion de patrimoine. À ce stade, l’alternative est simple : se laisser surprendre par le changement ou être un acteur de celui-ci.
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